Ils sont devenus le symbole du futur et demain ils seront partout. Les drones ne sont qu’au début de leur potentialité notamment dans leur secteur de prédilection : la sûreté.

Le ministère de l’Intérieur a d’ailleurs publié un appel d’offres en avril 2020 d’un montant de 4 millions d’euros pour l’achat de centaines d’appareils afin de répondre aux « besoins de la sécurité intérieure ». Plus aérien encore, une PME française développe un nouveau type de drone. Leur produit sera équipé de réacteurs qui le propulseront à une vitesse allant de 200 à 600 km/h. Autre particularité, il transportera un soldat ou du matériel pour ensuite le libérer sur une cible !

En envahissant le domaine civil, les drones se mettent (enfin) au service la population. À Wuhan durant la crise sanitaire, des hexacoptères habituellement utilisés pour des fertilisants en agriculture diffusaient des solutions anti-bactériologiques. Parallèlement, des modèles avec caméra thermique inspectaient les appartements : les familles se rendaient sur les balcons afin de contrôler leur température et endiguer la propagation du virus.

Sécurité oblige la réglementation a longtemps freiné le décollage des drones de livraison. Elle tend à s’assouplir. Aux États-Unis, Wing (filiale de Google) a décroché le feu vert de la FAA (agence fédérale de l’aviation) pour opérer des livraisons en Virginie. Au Japon, Rakuten mène des tests avec un prototype pouvant transporter 2 kg de charge. Au-delà des produits du quotidien, des drones sont missionnés pour transporter du sang, des vaccins et des médicaments. Après une expérimentation au Rwanda, la start-up Zipline s’est élargie au Ghana, où 2 000 centres de santé sont desservis à la demande. Dans le même secteur, demain, des drones robotisés pourraient devenir les mains de chirurgiens situés à des milliers de kilomètres mais qui paradoxalement, n’auront jamais été aussi proche de ces patients 3.0.