Les superstitions ont des origines parfois très lointaines. Certaines sont religieuses, d’autres païennes, d’autres encore intra-familiales ou personnelles. Pour certains, les croyances et superstitions peuvent avoir des conséquences dans leur vie de tous les jours. Pourquoi y croit-on ?

L’être humain se distingue des autres espèces animales par sa propension à croire en l’existence de mondes surnaturels. Des processus psychologiques et cérébraux qui nous conduisent à croire qu’une multitude de choses n’épargnent personne. Éviter de passer sous une échelle, avoir peur des chats noirs, faire un tarot pour prendre une décision, toucher du bois pour conjurer un malheur, ne pas poser le pain à l’envers sur la table, posséder un trèfle à quatre feuilles, craindre (ou aimer) le vendredi 13… la liste des superstitions est sans fin ! Les superstitions communes à tous côtoient celles que l’on se crée.

Les personnes qui croient à toutes ces superstitions sont-elles pour autant irrationnelles ? Ces superstitions sont souvent plus basées sur des habitudes que sur la croyance en elle-même. Suivre une superstition ancrée depuis notre plus jeune âge est souvent plus simple que d’essayer de s’en passer. D’autant que ces croyances du quotidien ont le pouvoir de nous donner l’illusion de mieux contrôler les événements.

Ayant longtemps eu mauvaise presse (« la superstition est le vice des sots », selon Voltaire), les choses sont en passe de changer avec les millenials : les 15-34 ans ont bien moins de scrupules à se dire superstitieux, que leurs aînés.

Les croyances peuvent conditionner (souvent à notre insu), nos vies et nos décisions. Certaines croyances aident également à justifier une décision que l’on a déjà prise inconsciemment. Le superstitieux va interpréter un événement produit par le hasard pour guider ses choix.  Les croyances sont des réponses naturelles aux difficultés que nous rencontrons et participent en partie à notre équilibre psychique.