Testament, contrat de mariage, achat immobilier, le notaire nous accompagne au quotidien pour nous informer de nos droits, de nos devoirs et des conséquences juridiques et financières de nos engagements. Son expertise est multiple, le notaire exerce différents types de missions. En effet, son rôle ne se limite pas à un simple conseiller, le rôle de notaire est vraiment très diversifié ! Alors quelles sont les fonctions d’un notaire ? Quand doit-on solliciter un notaire ? Tout ce que vous devez savoir sur ce que fait vraiment un notaire !

L’ordonnance du 2 novembre 1945 définit la mission du notaire de la façon suivante : »Les notair­es sont les officiers publics établis pour recevoir les actes et contrats auxquels les parties doivent ou veulent faire donner le caractère d’authenticité attaché aux actes de l’autorité publique, et pour assurer la date, en conserver le dépôt, en délivrer des grosses et expéditions. » 

Quel rôle joue un notaire ? 

Le métier de notaire est très diversifié. Le notaire a pour rôle d’accompagner et conseiller les différentes parties de l’engagement pris mais également de rédiger des actes. Ces engagements s’apparentent à plusieurs domaines : l’immobilier, l’entreprise, la succession, le droit rural et les collectivités territoriales. Il a le pouvoir d’authentifier les actes en apposant son sceau et sa propre signature. La définition de l’acte authentique est donnée par l’article 1369 du Code civil. C’est un juriste investi d’une mission d’autorité publique qui prépare des contrats sous la forme authentique pour le compte de ses clients.

Le notaire, conseiller des particuliers : il conseille et met en œuvre les solutions les mieux adaptées aux besoins de sa clientèle de particuliers. Il intervient notamment lors de moments clés de notre quotidien: le mariage, la naissance, le divorce, négociation de vente… Le notaire est chargé d’intervenir et d’éviter les conflits et contentieux entre les différentes parties.  Il est parfois conduit à intervenir lors d’un désaccord, en recourant à la conciliation ou à la médiation.  

Le notaire, conseiller des entreprises : Il accompagne au quotidien les entreprises dans leurs démarches juridiques:  constitution ou transmission de société, bail commercial, fiscalité… Le notaire peut être sollicité par des entreprises pour lesquelles il assure des prestations dans des domaines aussi variés que le conseil juridique ou fiscal, l’expertise ou l’audit, la transmission d’entreprise ou le conseil patrimonial. 

Le notaire est indépendant, impartial et tenu par le secret professionnel. Il détient une responsabilité envers sa clientèle durant l’exercice de ses fonctions. Le notaire garantit la sécurité juridique et matérielle des actes des citoyens. Il veille à la régularité des actes qu’il dresse en les authentifiant et en leur donnant la force probante et la force exécutoire 

Le saviez-vous ? Le notaire est responsable des dommages consécutifs à toute faute qu’il aurait commise dans l’exercice de ses fonctions. Toutefois, des assurances telles que les Assurances du Notariat existent pour aider le notaire à faire face à ces responsabilités. Sans oublier, l’ASBL Sécurité Notariale qui est un fond de solidarité créé par les notaires. Elle intervient en faveur de la victime de bonne foi d’un notaire qui a failli dans l’exercice de sa fonction. 

Comment faire pour devenir notaire ? 

Devenir notaire requiert de longues années universitaires. Pour le devenir, il existe plusieurs voies d’accès : la voie professionnelle, la filière universitaire ou la formation par la voie interne. 

La formation par la voie professionnelle : un notaire stagiaire, titulaire d’un master 2 en droit, devra effectuer un module initial d’enseignement (1 mois à temps plein) dans un des 17 sites d’enseignements (regroupés au sein de l’Institut National des Formations Notariales – INFN) et valider 5 modules techniques (stage en alternance de 30 mois rémunéré en office) et rédiger un rapport de stage. Le Diplôme de notaire permet d’accéder au métier de notaire à l’issue d’un parcours dit professionnel. Après un master en droit, la formation en alternance associe un stage professionnel de 30 mois et 6 modules techniques. L’étudiant a le titre de “notaire stagiaire” au sein d’un office notarial. Une fois, le diplôme de notaire obtenu, le notaire assistant pourra obtenir sa nomination auprès du Garde des Sceaux. 

La formation par voie universitaire : titulaire d’une licence et d’un Master 1 en droit, vous devrez vous spécialiser en deuxième année en droit notarial. Lors de votre cursus universitaire, il est obligatoire d’effectuer des stages en entreprise afin de valider votre diplôme. Pour devenir notaire, il est impératif d’obtenir votre DSN (Diplôme Supérieur de Notariat). Ce diplôme est obtenu à l’issue de la voie universitaire d’accès à la fonction de notaire. l’associé, après un Master en droit notarial, une période d’apprentissage professionnel de 24 mois et 4 semestrialités. L’étudiant a le statut de “notaire stagiaire” au sein d‘un office notarial. Le DSN obtenu, le notaire assistant pourra obtenir sa nomination auprès du Garde des Sceaux.

La formation par voie interne :  ces formations sont ouvertes aux personnes ayant exercé des activités professionnelles auprès d’un notaire (ou d’un organisme notarial) depuis plus de 9 ans, dont 6 après l’obtention du diplôme de 1er clerc ou du diplôme de l’un des 17 sites d’enseignements (regroupés au sein de l’Institut National des Formations Notariales – INFN). Les candidats passeront l’Examen de Contrôle des Connaissances Techniques (ECCT), qui leur délivrera immédiatement le Certificat d’aptitude aux fonctions de notaire.

Pour faire carrière, deux possibilités s’offrent au notaire : devenir collaborateur (salarié) dans une étude notariale, ou racheter un office (obligatoire pour s’installer en individuel). Le notaire peut évoluer en se spécialisant, il peut demander auprès du CNEPN une certification: en conseil en organisation et gestion du patrimoine, droit de l’urbanisme et de l’environnement, droit rural et de l’entreprise agricole, droit de l’entreprise et des sociétés, droit international privé…

Combien gagne un notaire ?

Un notaire gagne entre 7 344 € bruts et 36 578 € bruts par mois en France, soit un salaire moyen de 21 961 € bruts par mois, avant paiement des charges et impôts qui représentent environ 60% des revenus des professions libérales. (Source : Unasa, 2019, Méthodologie). Le salaire d’un notaire ne constitue qu’une partie des frais de notaires. Ces sommes représentent, pour majeure partie, des taxes dues à l’État ainsi qu’aux collectivités locales au moment de ventes immobilières. Le revenu médian des notaires dépasse les 13 200 euros net par mois, selon un rapport de mars 2013 de l’Inspection générale des finances (IGF). Une partie de cette rémunération est fixée par décret : il s’agit des tarifs pratiqués pour les actes comme les contrats de mariage, les donations, les déclarations de succession… L’autre partie est composée d’honoraires que le notaire fixe librement, ce qu’il est notamment en droit de faire pour les consultations qu’il donne.

Les frais de notaire constituent une part non négligeable du coût total d’un achat immobilier. Ils varient en fonction du prix du bien acquis, du département dans lequel il se trouve et du type de bien. Les frais de notaires sont ainsi composés : droits et taxes, débours et frais annexes et honoraires du notaire. Dans l’ancien, ces derniers représentent entre 1 et 3% du prix d’acquisition.

Le notaire n’exerce pas qu’un rôle préventif concernant nos droits et nos intérêts. En effet, le métier de notaire nous aide à prévenir d’éventuels problèmes juridiques concernant notre famille, notre patrimoine ou encore notre entreprise !

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