La crise sanitaire et les confinements à répétition ont entraîné une prise de conscience et certains ont décidé de changer radicalement leur mode de vie. On constate un engouement pour de nouveaux types de logements tels que les Tiny houses, les camping-cars… Néanmoins, choisir de vivre sur des roues n’est pas aussi simple et pour se lancer à l’aventure, il vous faut y être bien préparé. Découvrez les étapes à suivre pour faciliter votre nouveau projet de vie !

Aujourd’hui plus que jamais, des facteurs comme les conditions économiques difficiles, les contraintes de se loger en ville, le ras le bol d’être enfermé dans un appartement et la routine mais surtout les possibilités offertes par le télétravail, ont radicalement ouvert le champ des possibles à de nouveaux aventuriers en quête d’un nouveau mode de vie où l’essentiel et le minimaliste en sont les concepts. Beaucoup savent que ce choix de vie, qu’il soit opportuniste ou temporaire, nécessite des investissements !
Un vrai mode de vie alternatif qui ne séduit pas que les jeunes !
Les raisons de ce changement de vie.
La pandémie est clairement un accélérateur au développement des maisons sur roues. Il est vrai que cette aventure nomade peut susciter auprès de tout à chacun un sentiment d’évasion mais pas que… Cette envie peut être poussée par le souhait de fuir les soucis financiers du quotidien, le stress, un loyer exorbitant à payer ou bien encore le mal-logement très fréquent dans les grandes villes.
Vivre autrement aujourd’hui, notamment dans un véhicule, permet à un ensemble de personnes d’échapper à des situations devenues trop précaires ou insupportables pour certains.
En effet, ces deux dernières années, nous avons pu constater que 62 % des moins de 29 ans sont en situation de détresse psychologique dont 39 % en risque de dépression, selon le Cabinet de l’Empreinte Humaine. Sans compter le nombre de chômeurs qui a augmenté de 7,5% d’après Pôle Emploi. Et selon la Fondation Abbé Pierre, environ 8 millions de personnes sont mal-logées en France.
Donc ne pourrait-on pas envisager que cela devienne une nouvelle alternative de logement ?
Les différents types de logements sur roues.
– Les camping-car, vans et fourgons : parmi les camping-cars, c’est le fourgon aménagé qui séduit le plus les Français : il représente environ 40 % des ventes de camping-cars. Le fourgon ou le van aménagé (à partir de 35 000 €) est produit à partir d’un utilitaire déjà carrossé par les grandes marques ou un aménageur professionnel spécialisé. Plus maniable, moins encombrant, il se gare n’importe où.
A savoir : il s’est immatriculé 24959 camping-car en 2020 contre 23767 en 2019.
La progression est de +5%, un chiffre exceptionnel compte tenu de la situation sanitaire depuis le mois de mars 2020, date à laquelle les concessions ont dû fermer boutique pendant plusieurs semaines.
En 2020, 11002 vans aménagés ont été immatriculés contre 9231 en 2019.
La progression est impressionnante : + 19,19% !
La part de marché des vans aménagés augmente d’année en année. Elle était, en 2020, de 44,08% des immatriculations totales (35,99% en 2018 – 38,83% en 2019)
– Les Tiny houses : plus respectueuses de l’environnement, ces maisons sur roue peuvent être louées à un prix réduit !
Depuis quelques années, le concept s’est développé aux Etats-Unis mais aussi en France. S’encrant dans une démarche alternative, marquée par le souhait de revenir à un habitat minimaliste, écologique, moins coûteux et mobile.
Ces logements se caractérisent avant tout par leur petite surface, qui renferme le strict minimum. Ni plus, ni moins. Mais ce mode de vie alternatif ne rime pas forcément avec inconfort !
Pour être en conformité avec les normes européennes, la maison ne doit pas généralement dépasser les 3,5 tonnes, pour 2,5 m de large, 4 m de haut et 6 m de long. Les 20 m2 doivent être complètement optimisés.
La Tiny House ne se destine pas vraiment aux voyageurs qui rêvent de s’aventurer partout, « puisqu’elle reste une grosse structure encombrante qui d’un point de vue logistique n’est pas pratique » d’après Vincent Coguic, fabricant de Tiny House.
“Elle est en fait plus un hébergement semi-sédentaire que semi-nomade. À déplacer avec modération donc, plus en fonction des besoins que des envies !”
– Les bus réaménagés. D’après le média Insider, un couple Londonien Charlie Macvicar et Luke Walker a entièrement aménagé un bus de 50 mètres carrés pour y vivre. Vous pouvez suivre leur aménagement sur le compte Instagram “doubledeckerhome”. Ils ont dépensé près de 15.000 livres (soit 17 300 euros), pour couvrir tous les travaux. Cette maison sur roue leur permet de se déplacer à leur guise et profiter d’une agréable vue.
Les réglementations pour vivre dans un camping-car
Que ce soit pour s’évader, pour des raisons financières ou bien pour adhérer à un nouveau mode vie, chaque personne souhaitant vivre dans ces habitats alternatifs se doit de remplir certaines conditions et respecter les réglementations mises en place.
Pour vivre dans un camping-car, il faut remplir certaines démarches administratives.
Les assurances pour se couvrir
En premier lieu, il est primordial de contacter votre assurance afin de les avertir du changement de l’utilisation de votre véhicule et de continuer à être assuré pour votre véhicule. Dans un second temps, il serait judicieux de souscrire à une assurance habitation spécifique pour continuer à bénéficier de la responsabilité civile en cas de problème. Il faut savoir qu’un camping-car ne peut être assuré en tant que résidence principale, il vous faudra donc disposer d’un contrat d’habitation auprès de votre assureur ou vous devrez assurer votre camping-car sur le contrat d’un proche disposant d’une résidence principale.
A noter: si vous souhaitez partir vivre hors du pays, nous vous conseillons de souscrire à une assurance de voyage.
Votre nouvelle adresse ?
N’ayant plus de résidence principale, il est impératif d’obtenir une adresse propre afin de faire valoir vos droits. Pour continuer à recevoir votre courrier et pour avoir un foyer fiscal avec une adresse, il faudra faire une demande de domiciliation auprès du CCAS (Centre Communale d’Action Social) de la commune de votre choix. L’adresse qui vous sera transmise ne pourra être valable qu’un an. N’oubliez pas que vous devrez la communiquer aux différents organismes administratifs (impôts, banques, assurances..).
Sachez qu’il existe d’autres solutions de domiciliation fiscale. Vous avez le choix d’utiliser l’adresse d’un de vos proches, louer un garage ou bien investir dans une parcelle de terrain.
Bien qu’un camping-car ne soit pas soumis à la taxe d’habitation et la taxe foncière, nous vous recommandons d’avertir le centre des impôts du changement de votre situation. Si vous êtes domicilié fiscalement chez l’un de vos proches, vous serez considéré comme une personne supplémentaire à charge du foyer fiscal. Une potentielle augmentation de la taxe d’habitation de votre proche est à envisager.
Vivre autrement, n’est pas qu’une tendance actuelle, mais bien un mode de vie, qu’une personne souhaite expérimenter. Cette prise de conscience nous pousse à aller à l’aventure ! Alors tenteriez-vous l’expérience ?
L’entretien du véhicule Pensez à budgéter une enveloppe significative pour l’entretien de votre véhicule. Ce montant viendra s’ajouter aux frais d’assurance déjà évoqués précédemment et aux frais généraux de voyage (péages, carburant, gaz, stationnement…).Ainsi, prévoyez les frais d’entretien de la cellule comme le contrôle d’humidité, ainsi que les dépenses relatives à l’entretien classique de votre véhicule. Surveillez d’autant plus ce dernier que vous vivrez dorénavant à l’intérieur de votre camping-car : produits d’entretien pour l’intérieur/l’extérieur, cuves et réservoirs, pneus, vidanges, plaquettes de frein… |
